Quelques conseils de base à propos des changements de positions afin de minimiser les risques de lésions :

  • Expliquez toujours ce que vous faites et encouragez l’enfant à participer au déplacement.
  • Positionnez-vous convenablement, assurez-vous que votre prise est sûre et confortable.
  • Considérez la sécurité : évitez les sols mouillés ou glissants, vérifiez les freins de la voiturette, les sangles etc.
  • Si nécessaire, demandez de l’aide ou utilisez une aide technique (lève-personne ou autre).

Les positions de jeux vont varier d’un enfant à l’autre selon ses capacités. De manière générale, il faut susciter l’intérêt pour le mouvement, la recherche de sensations différentes et agréables. Plus la position sera confortable et adaptée, plus l’enfant pourra profiter du jeu. Voici donc plusieurs questions qu’il est important de se poser par rapport au positionnement :

  • L’enfant est-il à l’aise dans cette position ?
  • L’enfant est-il suffisamment stable au niveau du tronc pour bouger ses bras ?
  • L’enfant voit-il bien le jouet ?
  • L’enfant peut-il atteindre facilement le jouet ?

La position de l’accompagnant

Il est aussi important que l’accompagnant se positionne correctement par rapport à l’enfant. Il est important de toujours se placer à sa hauteur pour lui parler et utiliser des expressions faciales et intonations appropriées, des gestes ou des mimiques, si nécessaire.
L’accompagnant peut se placer en face de l’enfant mais une observation pourra également lui permettre de choisir un côté qui permettra une mobilisation optimum : vers la gauche, la droite, l’avant, qui permet un recentrage, etc., ce qui sera une position stimulante ou correctrice.

Faites attention aux plis des vêtements qui peuvent être source d’inconfort ou de douleur.

Les différentes positions

La plupart des positions décrites ici permettent des activités collectives adaptées à chacun et facilitent l’interaction entre les enfants.

1) Coucher ventral

Cette position encourage le redressement du tronc et de la tête ce qui favorise l’extension de la colonne vertébrale et le dégagement des épaules. Cela induit une meilleure respiration et facilite l’accès aux jouets en mobilisant les bras.

L’utilisation d’un coussin triangulaire sous les jambes permet d’éviter les points de pression et les crampes. Un coussin (cylindrique ou triangulaire) sous le buste soutient le redressement du tronc.

2) Coucher dorsal

La position coucher stimule la vision et évite la contrainte de la pesanteur, elle est donc considérée comme une position reposante.

L’ajout éventuel de coussins de différentes formes et consistances permet de respecter les courbes physiologiques confortables de l’enfant.

3) Coucher latéral

Cette position développe la perception de son propre corps dans une position plus originale, symétrique et stable. Être couché sur le côté facilite l’équilibre de tout le corps, favorise l’utilisation du bras pour atteindre le jeu et permet une meilleure fluidité du regard au sol.

Certaines personnes ne peuvent être installées au sol qu’en position latérale, l’ajout d’un coussin peut augmenter le confort, l’équilibre et diminuer la spasticité.

4) Position assise

Cette position permet l’ouverture sur le monde, la communication et l’accès à des jeux variés par la fluidité visuelle et la décontraction des membres supérieurs qu’elle permet.

Que ce soit sur une chaise, sur un tabouret, un baquet, une coque ou au sol, la position physiologique offrant le plus de sécurité est la suivante : le poids du corps est réparti uniformément sur les 2 fesses (bassin et hanches stables). Les cuisses sont alignées et les pieds sont à plat sur le sol. Les genoux sont fléchis en angle droit (à 90°). Le tronc est redressé et la tête se situe dans son prolongement pour favoriser la liberté de mouvement.

Il existe de nombreuses variantes en position assise. Citons notamment la position du tailleur : position assise avec les jambes croisées et repliées sous le buste, excellente pour l’ouverture des hanches. Ou la position assise sur les talons, prémices à la marche éventuelle.

Il est important que l’accompagnant observe l’orientation de l’enfant (vers la gauche, vers l’avant etc.) et de s’adapte à la position prise naturellement par celui-ci.

5) Jouer debout

La verticalisation offre un meilleur contact avec l’environnement car cela permet une structuration spatiale différente. La position debout encourage l’enfant à utiliser ses membres supérieurs et facilite les fonctions physiologiques. En effet, au niveau digestif, la verticalité facilite le transit intestinal. De plus, la station debout permet le dégagement du thorax, le diaphragme dispose donc de plus de place et la respiration est facilitée.

Cette position permet également le dégagement du cœur et donc une meilleure circulation sanguine. Enfin, au niveau orthopédique, la station debout permet une meilleure disposition des vertèbres et le développement de la musculature favorisant une bonne position des membres inférieurs (hanches, genoux etc).

Que ce soit en position libre, en appui sur un mur, dans un stabilisateur ou un verticalisateur, veillez toujours à ce que les pieds soient bien posés au sol ou dans le pose-pieds.