Il s’agit de jeux et d’activités pour faciliter le développement et le maintien des compétences et des capacités motrices de l’enfant polyhandicapé. Notamment, le développement postural, les déplacements et le fait de pouvoir se situer dans l’espace. Pour ce faire, il est important de tenir compte de la spécificité de l’enfant et de se référer aux conseils développés dans le chapitre sur le positionnement.

La posture fait appel au tonus musculaire et à l’équilibre qui s’ajustent constamment contre la pesanteur. Le tonus musculaire permet à l’enfant  de maintenir une position et de l’ajuster lorsqu’il bouge.  Le développement postural est progressif. Il passe d’abord par le contrôle de la tête (maintien et mouvements) qui est facilité en position  « coucher ventral ». Ensuite, la rotation du corps qui consiste à rouler en position couchée pour changer de posture. Enfin, la position assise qui offre une plus grande liberté de mouvement aux bras.  En jouant, l’enfant maintient son tonus et sa mobilité.

Le déplacement favorise la visualisation et l’appréhension de l’environnement sous un autre angle de vue.  Les jeux de déplacement permettent  à l’enfant d’utiliser tout son corps et de le ressentir dans l’espace : ramper, se déplacer à 4 pattes, à genoux ou debout. Toutefois, il est important de tenir compte des possibilités et du passé chirurgical de l’enfant (opération des hanches, arthrodèse, corset,…) avant de proposer ce type de jeu.

Grâce aux déplacements, aux expériences visuelles et motrices, l’enfant développe la notion de distance (proche/éloigné) par rapport à un objet.  L’espace est organisé grâce à des repères qui peuvent servir pour situer un objet : haut/bas, devant/derrière, droite/gauche, dessus/dessous, dedans/ dehors, à côté etc.