Je ressens des stimulations tactiles
Précautions à prendre :
Lors des stimulations tactiles, il faut être attentif aux réactions non verbales car le contact direct « peau à peau » ou des changements de température peuvent être mal supportés chez certains enfants.
Le toucher est essentiel pour la survie et le développement de l’enfant. Il lui permet de découvrir son environnement, de reconnaitre et de prendre des objets, de rechercher une exposition au soleil ou des contacts sociaux… Par son étendue, l’organe du toucher qu’est la peau est l’organe le plus important du corps. De plus, elle comporte une grande densité de réseau nerveux. C’est donc compréhensible que le toucher permette les sensations les plus fortes, agréables ou douloureuses et qu’il constitue un générateur non seulement de plaisirs d’une grande variété, mais aussi de sentiments parmi les plus profonds. La peau délimite le corps, elle est l’interface entre l’interne (la personne) et l’extérieur.
Dans sa dépendance à la peau, le toucher est le sens le moins vulnérable : quand la vue ou l’ouïe sont altérées, le toucher permet une interaction fine avec le monde environnant. Chez l’enfant polyhandicapé, c’est l’un des sens les plus importants dans le contact avec le monde extérieur.
Dans la stimulation tactile, il y a deux notions : toucher ou être touché.
- L’enfant polyhandicapé a besoin d’être accompagné pour pouvoir toucher quelque chose ou quelqu’un. Il n’a pas la possibilité de porter une matière contre sa joue pour en ressentir sa douceur ou même d’avancer la main pour sentir ou caresser une peluche. Il dépend donc totalement de l’autre pour pouvoir découvrir ce qui l’entoure ;
- L’enfant polyhandicapé est également touché : lors des moments de change, de repas, les transferts… Ce toucher ne lui permet pas toujours de prendre conscience de son corps en entier mais plutôt en partie (on retourne la personne pour le change, on la prend par la nuque et par les jambes pour les transferts…).