C’est avant tout par la qualité de la relation, la disponibilité et l’attention que l’enfant pourra trouver sa place de sujet et tirer les bénéficies du jeu proposé. Il n’y a pas de mode d’emploi. Cela dépend de l’enfant polyhandicapé et de son accompagnant mais plusieurs principes généraux peuvent cependant être abordés.
Tenir compte des spécificités et préférences de l’enfant
Le choix du jeu doit être réfléchi en fonction des préférences et des compétences de l’enfant et pas uniquement ses faiblesses.
Faire preuve de patience, en laissant le temps à l’enfant de réaliser une action en rapport avec le jeu est fondamental. Il s’agit d’être attentif aux réactions de l’enfant, même minimes, en verbalisant son état émotionnel et en exprimant notre enthousiasme pour les petites progressions.
L’importance de la relation
Il est important de ne pas se focaliser sur le résultat mais de prêter aussi attention à la manière dont l’enfant va procéder pour tenter d’y parvenir. Pouvoir se réjouir des petites progressions. Il s’agit donc d’être ouvert au fait que l’enfant utilise le jouet de manière détournée ou restreinte, il nous apprendra forcément quelque chose.
Jouer AVEC l’enfant et non pas à sa place, pour qu’il devienne acteur du jeu
Il s’agit de créer une ambiance de jeu en tenant compte des conseils évoqués dans les autres parties (positionnement, précautions, etc.). Toute activité de jeu débute par une suggestion : On propose un jeu à la fois, une multitude d’objets à disposition de l’enfant risque de le désarçonner. Il s’agit d’accompagner l’enfant dans sa découverte du jouet en lui montrant une manière d’utiliser le jeu pour encourager une éventuelle imitation.
Laisser l’enfant jouer seul à certains moments
Il est important d’offrir un environnement riche en opportunités. La forte dépendance de l’enfant polyhandicapé pour tous les actes de la vie quotidienne et son immaturité psychique ralentissent le développement de son autonomie. Cependant, il est possible d’acquérir une autonomie relative selon les capacités propres de chaque enfant. Parvenir à s’occuper seul est déjà une forme d’autonomie qui sera utile à la personne polyhandicapée, notamment à l’âge adulte.
S’occuper seul est une forme d’autonomie
En appréhendant le jeu par lui-même, en procédant par essais-erreurs, l’enfant va pouvoir être plus actif. Certaines compétences vont pouvoir éclore au moment où l’enfant se trouve être le seul acteur du jeu. Il s’agit également pour lui de pouvoir appeler à l’aide d’une façon ou d’une autre en cas de besoin.